Le poids des mots… le choc des cultures !

Êtes-vous à vendre ? On peut se poser la question quand on lit des articles de presse ou des blogs dans lesquels des “experts” abordent la question du Personal Branding avec l’expression “se vendre”. Si on suit cette logique, cela signifie que celui qui cherche à se vendre le fait pour pour mieux se faire acheter. C’est votre cas ? Non, bien sûr ! Quand on parle de recrutement, on parle de recruter et d’être recruté. Mais dans le cas du Personal Branding, on essaye de nous faire croire qu’on achète et vend …des humains.

Le journal Management a ainsi publié un article sur le Personal Branding avec un titre explicite : Savoir se vendre en huit leçons (décembre 2008).

Certaines personnes le disent sans arrière pensée et sans vraiment comprendre la portée des mots (le poids des mots). D’autres le font volontairement (et souvent inconsciemment) pour dénaturer les fondements du Personal Branding et en faire un concept repoussoir. Ce concept voudrait en effet mettre fin à la modestie et faire l’apologie de la vantardise.

Que ce soit dans le domaine du Personal Branding ou du recrutement : on ne se vend pas. Personne n’est à vendre. On vend son travail ou son temps de travail et non sa personne. L’expression “se vendre” renvoie l’image d’une personne qui se vend en tant que telle, en tant qu’être humain, comme on vend des produits. Dans cette logique, elle pourrait aussi être vendue comme au temps de l’esclavage. On peut alors faire un parallèle absurde dans lequelle le Personal Branding serait une forme d’esclavage volontaire ! Qui dit mieux ?

Je propose donc de réserver l’usage de l’expression “se vendre” à ceux qui veulent critiquer ou dénigrer le Personal Branding parce que cela ne correspond ni à leur personnalité, ni à leur culture. A travers les religions, la culture de nombreux pays pousse naturellement à ne pas se mettre en avant. Il faut être modeste. C’est vrai de la morale judéo-chrétienne. C’est aussi vrai en Inde où les parents apprennent à leurs enfants à être humble, à ne pas s’enthousiasmer ou se vanter de leurs réussites.

Le Personal Branding n’est pas une invitation à “se vendre”, ni à devenir vantard, prétentieux ou arrogant. Il s’agit simplement de savoir mieux faire reconnaître ses compétences et ses mérites.

Qu’en pensez-vous ?

Définition du Personal Branding

Voici une proposition de définition du Personal Branding :

Personal Branding = Créer et gérer sa marque personnelle

Personal Brand = marque personnelle

Marque personnelle = identité professionnelle + réputation professionnelle

Le Personal Branding est une méthode unique et innovante qui adapte à un professionnel (une personne) des techniques conçues pour le développement des marques d’entreprises. À ces techniques de marketing et de branding ont été ajoutées les méthodes classiques de développement personnel (connaissance de soi), ainsi que les techniques de communication et de gestion de carrière. Avec le Web 2.0, il intègre depuis peu de nouvelles techniques de gestion de l’identité et de la réputation numériques.

En résumé, le “Personal Branding” propose une approche globale en regroupant diverses techniques afin de répondre aux besoins des professionnels qui doivent se démarquer et montrer leurs talents face à des recruteurs, employeurs, clients ou prospects.

Pour traduire l’expression Personal Branding en français, la plupart des experts francophones utilisent le terme de “marque personnelle”, mais ils utilisent aussi l’expression anglaise. Certains experts américains commencent à parler de “Professional Branding” pour remplacer l’expression Personal Branding. On pourrait traduire par «marque professionnelle» ou «image professionnelle».

À la question : “Qu’est-ce que le Personal Branding ?”, on pourrait donc répondre : c’est une méthode pour gérer notre carrière en créant notre marque personnelle ou notre marque professionnelle, c’est-à-dire notre marque en tant que professionnel. Cette marque se définit à travers notre identité et notre réputation.

Donc comme indiqué au début du billet :

Personal Branding = Gestion de notre marque personnelle / professionnelle = Notre identité professionnelle + Notre réputation professionnelle

Qu’en pensez-vous ?

Savoir se vendre en huit leçons

Dans son édition du mois de décembre 2008, le journal Management a publié un article sur le Personal Branding : Savoir se vendre en huit leçons. Le contenu est intéressant mais je trouve le titre de l’article inadapté. En fait, il semble difficile de faire un titre plus repoussoir ! Pourquoi associer le Personal Branding à l’action de se vendre. On vend son travail ou son temps de travail, mais on ne se vend pas en tant que personne. J’espère qu’on en finira vite avec cette expression “se vendre” qui est à la fois inappropriée et fausse.

Avec le Personal Branding, il ne s’agit pas de vous vendre, mais de savoir promouvoir ce que vous êtes capable de faire, de savoir mieux communiquer sur ce que vous pouvez apporter aux entreprises : compétences, expertises, expériences, savoir-faire, savoir-être, etc. Il s’agit aussi de comprendre vos motivations, vos passions, vos valeurs pour trouver votre voie parmi tant de chemins possibles.

Voici le lien vers l’article complet :

http://www.lesechos-editions.fr/data/document/guide-clubs-reseaux-management-1208.pdf

Un dossier sur la réputation publié par Aquitaine Europe Communication

Je vous invite à découvrir un dossier sur la réputation numérique publié par l’agence régionale de la société de l’information en Aquitaine dans le cadre du numéro 18 de la lettre d’information d’Aquitaine Europe Communication (Novembre/Décembre 2008).

Lire ce dossier sur la réputation numérique

Lien vers l’édition complète de la lettre :  http://www.aecom.org/veille/pdf/lan_18.pdf

Bonne lecture… numérique 😉

Interview de Jean-Pierre Bonnaud, Personal Branding strategist & Coach

Dans le cadre du livre à paraître “Le guide du Personal Branding”, j’ai décidé d’interviewer quelques acteurs du marché pour comprendre leur intérêt pour le Personal Branding et leurs méthodes d’action avec leurs clients.

Mon premier “invité” est Jean-Pierre Bonnaud, Personal Branding strategist & Coach. D’autres interviews à suivre.

Bonjour Jean-Pierre, peux-tu nous dire quelques mots sur toi et décrire ta marque personnelle ?

Publicitaire et marketeur, j’ai fréquenté et conseillé pendant 20 ans les «grandes» marques du marché (Coca-Cola, Gillette, Heinz, Mars, Citroën, Carrefour, Mobil 1, Kodak, Friskies, Clairefontaine …).

Quand un publicitaire devient Coach professionnel puis Personal Branding strategist, c’est la rencontre improbable de Socrate et de Coca-Cola ! Mais, il n’est pas étonnant pour un coach de s’intéresser en priorité à ce que la personne a de remarquable et d’unique pour l’amener sur les chemins de la reconnaissance et du succès.

Voici ma marque personnelle :

Elle repose sur la rencontre de 2 cultures :

– Celle de la communication, de la créativité,  de la publicité et du marketing
– Celle de l’authenticité, de l’autonomie et de l’écoute : Coaching et PNL
– Le point clé : une communication différente et authentique

Pourquoi avoir orienté ta carrière personnelle vers le Personal Branding ? Qu’est-ce qui t’a motivé dans ce choix ? En quoi est-ce plus efficace que d’autres méthodes ? Quelle est la nouveauté (la valeur ajoutée) selon toi ?

Comme tout ce qui peut paraître évident, cela vient après ! Une révélation du type “bon sang, mais c’est bien sûr !”

Master coach et Maître praticien PNL, je cherchais ce qui pourrait aider les personnes à trouver et mettre en place ce qui constitue « la plus belle version de soi-même ».

Au début de mon activité, j’ai commencé par modéliser les processus de création publicitaire et j’ai demandé à mes clients de créer une campagne pour le produit le plus fantastique au monde : « soi-même ». Qu’est-ce qui me rend performant, unique ? Quel serait mon visuel, mon slogan, ma valeur ajoutée (“Unique Selling Proposition”) ? Les résultats étaient surprenants et servaient de guide à mes clients. Je faisais du Personal branding sans le savoir ! Et puis, j’ai croisé la route et les écrits de William Arruda, Peter Montoya et David McNally. Une révélation et une méthode ! Un parcours avec Béatrice Cuvelier, qui incarne la french touch du personal branding, m’a définitivement acquis à la démarche.

C’est une démarche d’une efficacité exceptionnelle car elle se situe dans une dynamique constructive et positive, et s’appuie sur ce que la personne a de fort et d’unique en elle, c’est aussi une démarche qui demande du courage, de la volonté et de la cohérence dans le temps. Enfin, c’est un parcours qui n’est pas fait pour tout le monde ! Adeptes du « pour vivre heureux, vivons cachés », s’abstenir !

Sa nouveauté : la métaphore de la Marque comme repère du succès et la recherche du positif et de la différence (pas forcément culturellement correct en France !)

Sa valeur ajoutée : focalisation, cohérence, confiance en soi… et pensée stratégique.

Peux-tu donner un exemple pour montrer comment tu utilises le Personal Branding avec tes clients ? Voici quelques questions :

1. Quelle était la situation de ton client ? Son problème ?
2. Quels sont les outils, méthodes, processus utilisés pour aider ton client à résoudre son problème ?
3. Comment s’est passé la mise en œuvre ? Les difficultés ? Les succès ? Quel impact pour ton client ?

Je vais prendre l’exemple d’un coach au parcours atypique… qui après une carrière de… pâtissier et de logisticien s’est formé aux techniques de l’accompagnement. Une renaissance !

Coach professionnel et personnel, Maître praticien PNL, Maître praticien en hypnose éricksonienne, EMDR…

Son problème : Après des essais dans son nouveau métier, il peine à trouver sa voie. Quelle clientèle ?  Quelle offre de service ? Quel discours ? Quelle démarche ?

Ses atouts : L’écoute, la bienveillance, une grande intelligence pratique et une créativité dans les processus.

Ses « handicaps » : Le complexe de l’autodidacte, un déficit de confiance en soi et la croyance en son incapacité à s’exprimer en public et à s’adapter à la demande et la démarche des entreprises

Processus, outils, méthodes :

Le parcours « 1, 2, 3 succès » proposé par William Arruda et l’intégration d’exercice de PNL (“stratégie comme si”, niveaux logiques, ligne du temps, dialogue entre parties), mais aussi des méthodes de création publicitaire et de stratégie de marque. « La stratégie comme si » est un exercice de PNL qui permet à la personne de dépasser les freins et les croyances bloquantes. Elle permet de travailler avec le cerveau droit en imaginant le problème résolu.

La priorité a été de l’aider à trouver sa marque, son identité, sa différence et… vaincre les croyances limitantes, croyances qui entraînaient des hésitations, des interrogations et renvoyaient à l’inaction. En travaillant longuement sur sa vision (du monde),  projet/mission, valeurs, passions (les piliers qui donnent du sens et orientent le positionnement de la marque personnelle), ainsi que sur ses point forts et l’image qu’il renvoyait (360°+ questionnaires type Rapport et Attitude), nous nous sommes approchés d’un «positionnement» original, de la découverte d’une marque forte qui allait orienter toute la suite de sa démarche.

Il a découvert que ces handicaps n’étaient pas perçus comme tels, mais plutôt comme des points positifs : un homme très à l’écoute, ne se perdant pas dans des discours fumeux et centré sur la mise en place concrète, pratique de solutions et de chemins de découverte. Concret, simple, clair, attentif, très proche de ses clients, avec une forte contribution de tous les sens pour enrichir les perceptions… plutôt que la seule conceptualisation.

Notre  démarche a consisté à approfondir cet axe de recherche. Au fil des séances, il a rapatrié les apports de ses savoir-faire antérieurs qu’il cherchait à occulter : le « coach pâtissier » était né !

Métaphore certes, mais aussi une approche originale, très sensorielle, très à l’écoute de tous nos sens et de bon sens. Pour lui un déclic, à la fois désinhibant et source d’une nouvelle créativité et d’une vision plus stratégique de ce qu’il veut faire et être.

Un premier test a été réalisé sur une offre « métaphorique » basée sur la double découverte : En découvrant une recette de pâtisserie, découvrez qui vous êtes vraiment, et redécouvrez tout le pouvoir de vos sens…

De nouvelles approches sont en cours de développement pour répondre aux problématiques des entreprises en matière d’efficacité managériale et d’intelligence collective.

Grâce à ce parcours, il a pu réconcilier et intégrer l’ensemble de ses points forts, puis leur donner du sens et de la puissance dans un nouveau contexte. Il  s’est autorisé à être lui-même et à développer des propositions originales qu’il est, à ma connaissance, le seul à pouvoir proposer de la façon la plus naturelle, la plus authentique et la plus attractive. La petite madeleine de Proust n’est pas un mirage !

Merci pour ce témoignage Jean-Pierre 😉

Le Personal Branding a donc permis à un professionnel au parcours atypique de pouvoir se créer une identité unique dans le domaine du coaching grâce à la patisserie et de faire la différence d’une manière très efficace face à ses concurrents.

Le site de Jean-Pierre : www.brandingcoaching.com

Faut-il surveiller votre réputation sur Internet ?

Ce billet vous aidera à comprendre pourquoi il est important de surveiller sa réputation sur Internet et comment le faire gratuitement sans aucune connaissance technique.

Vous êtes très prudent : vous ne laissez jamais votre nom sur Internet et, si vous faites une contribution, vous utilisez un pseudonyme. C’est votre façon de ne laisser aucune trace qui puisse impacter votre réputation. Mais êtes-vous sûr que votre entourage ne vous cite pas nominativement (avec votre prénom et votre nom) sur des forums, blogs ou réseaux sociaux à l’occasion de la publication d’un billet, d’un commentaire, d’une photo ou d’une vidéo ? Le web 2.0 permet à tout le monde de publier n’importe quoi en citant n’importe qui. Il serait peut-être prudent de surveiller sur Internet ce qui se dit sur vous.

Beaucoup d’internautes protègent leur réputation sur Internet en utilisant un ou plusieurs pseudonymes. De cette façon, ils peuvent par exemple parler librement de politique ou de religion. Cependant :
1. Est-il vraiment possible de ne pas avoir d’identité numérique ? Peut-on vraiment être anonyme sur Internet ?
2. Est-il prudent de ne pas savoir ce qui se dit sur vous sur Internet ?

I. Le mythe de l’anonymat sur Internet

“Pour vivre heureux, vivons cachés” ou “Pas vu, pas pris”, voilà des dictons qui ne veulent plus rien dire sur Internet ! Vos amis, votre famille, vos collègues peuvent publier des contenus sur vous en vous citant nominativement. Vous avez bien fait attention de ne pas partager vos opinions politiques. Mais l’ami, avec qui vous discutiez dans un bar hier soir, s’enflamme sur son blog et vous cite “Bernard Duglumo était d’accord avec moi, Sarko et Sego, ça se vaut !!” et pour illustrer son propos, il ajoute une photo où on vous voit tous les deux en train de boire des bières pour soigner votre déprime politique. Sur Facebook ou sur Flickr, en surfant sur les photos de vos amis, vous trouverez des photos sur lesquelles on vous voit. Chaque photo peut être commentée, exemple : “Il faisait chaud”, “Un excellent resto” ou… “On fumait un gros pétard”. Certaines photos sont à accès restreint, d’autres sont en accès libre… Qu’on roule en voiture ou qu’on navigue sur les autoroutes de l’information, les accidents n’arrivent pas toujours qu’aux autres.

L’anonymat sur Internet est devenu un mythe grâce ou à cause du Web 2.0. Le contenu est maintenant créé par les utilisateurs eux-mêmes. Mais, rassurez-vous, le plus gros risque n’est pas que votre entourage (qui vous aime) publie des choses négatives ou neutres sur vous. Le risque, c’est que ça ne corresponde pas à votre “image de marque”. Dans votre vie, vous avez une image de marque et dans votre vie numérique aussi ! Il est important qu’il n’y ait pas décalage.

Si l’anonymat sur Internet est un mythe, cela ne veut pas pour autant dire qu’il est inutile. Écrire anonymement est parfois nécessaire pour pouvoir s’exprimer librement sur des questions sensibles (politique, religion,…). Il est aussi préférable de dissimuler son identité lorsqu’on utilise des sites de rencontres ou simplement pour cultiver son jardin secret.

Être anonyme sur Internet peut devenir indispensable pour protéger votre carrière si votre employeur ne partage pas vos opinions. Il y a d’ailleurs un vrai problème d’éthique lorsque certaines entreprises ou recruteurs cherchent des informations dans des profils censés être privés (sur Facebook par exemple). Ces entreprises qui ne respectent pas votre vie privée finiront par être connues et elles le payeront un jour en termes de détérioration du climat social et de difficultés dans le recrutement.

II. Comment surveillez votre réputation sur Internet ?

Si votre anonymat n’est pas garanti, si votre image de marque peut souffrir, mieux vaut surveiller votre réputation sur Internet ! La surveillance doit être régulière car de nouveaux contenus sont publiés en permanence. Tous les jours, vous devriez donc faire une requête dans un ou plusieurs moteurs de recherche sur votre prénom et votre nom. Votre recherche doit porter en particulier sur les blogs, les forums, les photos ou les vidéos. Mais, vous avez sûrement mieux à faire ! Heureusement, pour être alerté dès qu’un contenu est publié avec votre prénom et votre nom, il existe plusieurs services d’alertes qui sont très simples d’utilisation.

Lorsqu’on cite votre prénom et votre nom sur Internet, il est important de réagir rapidement pour vérifier que le contenu publié correspond à votre image de marque. Plus vous attendez, plus le contenu sera lu par un nombre croissant d’internautes. Ce contenu peut également être dupliqué à l’infini et échapper à votre contrôle. Si nécessaire, vous pouvez demander le retrait du contenu ou sa modification. Si l’auteur du contenu refuse de retirer ou modifier le contenu, vous pourrez soit agir en justice, soit exercer un droit de réponse pour donner votre version des faits (un billet est en préparation avec plus de détails sur la question du “nettoyage”). Mais, le plus souvent le contenu est publié par des personnes que vous connaissez et qui ne cherchent pas à vous nuire. Un petit e-mail suffira pour faire disparaître ou modifier le contenu.

Pour surveiller votre réputation, vous pouvez utiliser un système d’alertes par e-mail ou par RSS (à condition de consulter vos flux RSS régulièrement !). Les services d’alertes doivent être paramétrés avec votre “Prénom Nom” entre guillemets. Cependant, vous pouvez aussi rajouter d’autres mots-clés pour être informé des nouveaux contenus en rapport avec votre expertise ou vos activités. Ces services ne sont pas dédiés uniquement à la surveillance de la réputation individuelle. Ils peuvent être utiles pour : suivre l’évolution d’une affaire ; obtenir des informations sur un concurrent ou un secteur d’activité ; connaître l’actualité d’une personnalité ; suivre les résultats d’une équipe sportive ; etc…

Les systèmes d’alertes décrits ci-dessous ne peuvent pas surveiller ce qui se dit sur des espaces privés, par exemple votre profil Facebook. Mais, comme il s’agit d’espaces privés, en théorie, personne ne devrait y avoir accès. Cependant, étant donné que certains recruteurs et employeurs essayent de s’introduire sur ces espaces privés pour obtenir des informations confidentielles et personnelles, soyez vigilant ! Cette possible intrusion dans votre vie privée nécessite un contrôle strict des “amis” que vous ajoutez sur vos profils dans les réseaux sociaux. En invitant vos collègues de bureau ou des personnes que vous ne connaissez pas vraiment, vous ouvrez potentiellement une brèche dans le mur qui sépare votre vie privée et votre vie professionnelle.

D’une manière générale, vous ne perdrez jamais votre temps en appelant votre entourage social ou professionnel à faire preuve de “bon sens numérique” lorsqu’il publie des photos ou des contenus qui vous concerne sur leur propre espace. On pourrait appeler ça de la prévention routière numérique ! Définir un code de la route numérique fait partie des objectifs de ce blog, alors n’hésitez pas à faire des commentaires pour partager vos idées.

III. Les services d’alertes gratuits

Google alertes

Le service est ouvert à tous, y compris ceux qui n’ont pas de compte Gmail. Cependant, pour créer une alerte, vous devez d’abord créer un compte sur Google. Les alertes sont envoyées à l’adresse e-mail que vous avez utilisée pour créer votre compte. L’envoi des alertes se fait uniquement par e-mail.

Pour chaque alerte créée, vous devez spécifier :
– Les termes recherchés (en l’occurrence “Prénom Nom” s’il s’agit de surveiller votre réputation numérique)
– Le type de contenu recherché : Actualités, Web, Groupes ou Tous les types. Il est préférable de choisir l’option “Tous les types”.
– La fréquence d’envoi d’une alerte : une fois par jour, une fois par semaine ou selon l’actualité.

Ce service vous alerte à chaque fois que Google référence dans son moteur de recherche un nouveau contenu. Etant donné que Google est le moteur de recherche le plus utilisé, c’est un choix intéressant pour faire votre veille. Cependant, Google n’indexe pas forcément tous les contenus. Leur système d’alertes n’est donc pas fiable à 100%.

Google repère les nouvelles publications très vite. Mais, il ne permet pas un paramétrage précis des critères de recherche. Il n’existe pas de filtres permettant de réduire le “bruit”. Il s’agit par exemple d’exclure les contenus produits par vous-même ou ceux concernant un homonyme. Par exemple, si vous avez un homonyme spécialisé sur l’immobilier et que vous êtes spécialisé sur l’automobile, il est utile de pouvoir créer un filtre pour exclure des résultats les mots courants du secteur de l’immobilier. Ainsi, vous ne recevez pas les alertes qui ne vous concernent pas.

Site : http://www.google.com/alerts

Favebot

Favebot (pour FAVorit roBOT) est très bien fait. Pendant les tests, Google a parfois ignoré certains contenus qui ont été détectés par Favebot, mais l’inverse est aussi vrai ! C’est peut-être parce que Favebot cherche du contenu sur plusieurs moteurs de recherche et pas uniquement sur le moteur de recherche de Google. Favebot ne propose pas non plus de filtres.

Favebot permet de surveiller 9 types de sources différents :
Blogs
Livres
DVDs
Evènements
Musique
Actualités
Photos
Podcasts
Vidéos

Pour faire de la publicité, les spammeurs créent de faux blogs avec de vraies publicités ! On appelle ça des splogs. Un nouveau fléau ! En raison du spam provenant du service de blogs de Google (Blogger/BlogSpot), tous les contenus provenant de ces blogs sont bloqués par Favebot. Par ailleurs, toujours à cause du spam, Favebot bloque aussi les contenus provenant de noms de domaine qui se terminent par .info. Donc, si vous êtes cité par un blog en .info, par exemple www.reputation.axiopole.info, vous ne serez pas alerté par Favebot. Décevant ! Comme toujours avec les filtres anti-spams, il y a des dommages qui sont parfois plus que collatéraux. Les explications du concepteur sont à lire ici.

Malgré ces précautions, Favebot propose quand même des liens qui renvoient vers des sites qui tentent d’installer des virus sur votre ordinateur ou des blogs purement publicitaires, alors que Google ne propose jamais ce genre de lien. Il semble que Favebot ne soit pas aussi bien armé que Google pour lutter contre les spammeurs et les pirates.

Favebot délivre les alertes uniquement par flux RSS. Pour obtenir vos alertes par e-mail, il existe un service français efficace, gratuit et simple : Xfruits. Une fois inscrit, pour créer une alerte, allez sur la page d’accueil, puis cliquez sur “RSS to Mail”. Favebot vous fournit un lien URL spécifique pour chacune de vos alertes, il suffit de reprendre ce lien URL dans Xfruits. A noter qu’il est aussi possible sur Xfruits d’agréger plusieurs flux RSS en un seul qu’on peut ensuite recevoir par e-mail. Par ailleurs, Favebot propose sur son site d’autres options pour recevoir les alertes par e-mail, lire ici.

Site : http://www.favebot.com/

SearchAlert.net

SearchAlert ne fait des recherches que sur Google. Il est cité pour information, car je n’ai jamais pu valider mon inscription. Après 2 tentatives, j’attends toujours l’e-mail pour activer mon compte !

Site : http://www.searchalert.net/

IV. Surveillez la blogosphère !

La blogosphère, terrain de jeu du web 2.0, mérite une attention particulière. Pour des alertes ciblées, vous pouvez utiliser l’un des 3 services suivants :

Google Blog Search

Lancez une recherche sur votre prénom et nom dans ce moteur. Vous trouverez un flux RSS directement dans la barre d’adresse de votre navigateur. Ce flux vous permettra de suivre les nouvelles publications concernant votre prénom et votre nom dans la blogosphère. Ce moteur est très efficace et le référencement vraiment rapide.

Site : http://blogsearch.google.com/

Technorati

Technorati est un moteur de recherche spécialisé sur les blogs. Lancez une recherche, et une fois que les résultats sont affichés, vous avez le bouton “Subscribe” en haut à droite. Cliquez sur ce bouton pour ajouter un flux à votre lecteur RSS.

Comparé à Google Blog Search, les résultats fournis sont très médiocres… une vraie passoire ! On peut même se demander si Technorati fournit des résultats…

Site : http://www.technorati.com

Icerocket blog search

Même système que sur Google blog search. Icerocket est parfois complémentaire de Google. L’utilisation des 2 en parallèle peut être utile, mais n’est pas forcément indispensable car les performances de ces 2 moteurs sont équivalentes.

Site : http://www.icerocket.com

V. Les services d’alertes payants

Pleegs

Pleegs est un nouveau service très prometteur, que je cite pour information car il est en cours de développement. Il est le seul à proposer des filtres très sophistiqués qui permettent de cibler ses alertes avec beaucoup de précision. On peut recevoir ses alertes par e-mail ou RSS. Un billet complet sera publié dès que le service sera opérationnel.

Ce service sera disponible sur abonnement à partir de 29.95€/mois. Pleegs est compétitif pour les entreprises, mais son prix est un peu trop élevé pour les particuliers.

Site : http://www.pleegs.com

Online Reputation Monitor (Distilled)

Ce service propose un système d’alertes sur des mots-clés. Il existe un système de filtres. Le service en images : http://reputation.distilled.co.uk/pages/screenshot

Les différentes offres sont décrites ici  (prix en £) – soit pour l’offre de base $9.99 USD par mois.

Site : http://reputation.distilled.co.uk/

Attenalert

Même service et même prix que le service précédemment cité “Online Reputation Monitor”.

Site : http://www.attenalert.com

ReputationDefender

Pour $9.95 / mois, ReputationDefender recherche les contenus qui vous concernent sur Internet (réseaux communautaires, blogs, sites d’informations, réseaux de partage d’images, de vidéos et de musique).

Ce service vous propose également de “détruire” le contenu qui vous gêne pour $29,95 par item à supprimer. On reparlera dans un prochain billet de l’efficacité des offres de nettoyage. En attendant, mieux vaut vous abstenir.

L’offre de service est décrite en détail ici.

Site : http://www.reputationdefender.com/

Indigo Stream Technologies

Indigo Stream Technologies propose un service d’alerte : GoogleAlert. Rien à voir avec Google Alertes, il ne s’agit pas d’un service de Google ! Les recherches se font uniquement sur Google. Une brochure présente le service et les différents tarifs (entre $4,95 / mois et $39,95 / mois).

Il est possible de s’inscrire gratuitement. Dans ce cas, vos recherches sont limitées à 3 expressions et GoogleAlert n’affiche que les 50 premiers résultats pour chaque expression. GoogleAlert propose des recherches avancées avec des filtres et permet également d’affiner les résultats grâce à un tri par pertinence.

Site : http://www.googlealert.com/products.php

Copernic Agent Professional

A la différence des autres services présentés, il ne s’agit pas d’un service en ligne, mais d’un logiciel qui s’installe sur votre poste de travail. Copernic Agent Professional consulte simultanément plus de 1000 moteurs de recherche, combine leurs résultats et supprime les résultats identiques. Copernic propose un système de veille avancé :
– Veille de pages Web pour détecter les changements de contenus
– Veille de recherches pour repérer de nouveaux résultats

Il existe plusieurs versions du logiciel, mais seul Copernic Agent Professional vous alerte par e-mail des nouveaux résultats. Les autres versions moins chères ne proposent pas cette fonction et du coup, c’est sans intérêt car il est peu probable que vous ayez le temps de lancer cette recherche tous les jours.

Le prix de 79,95 euros/USD est assez élevé, mais cela revient à un abonnement de 8 mois pour les services qui vous facturent $10 par mois. Attention, le logiciel fonctionne uniquement avec les plate-formes suivantes : Windows XP/2000/NT/Me/98/95. Le service client n’est pas en mesure de donner une date de mise à jour du logiciel pour Vista. Cependant, l’éditeur m’a informé que leur logiciel fonctionnait quand même sur Vista, sauf pour le système d’alertes par e-mail. Donc, si vous êtes sur Vista, passez votre chemin…

Pour avoir un aperçu et faire un test sans risque, vous pouvez télécharger une version gratuite.

Site : http://www.copernic.com

iGooq (Filteris)

iGooq est un service haut de gamme réservé aux dirigeants et personnalités publiques. Lorsqu’une personne fait appel à iGooq pour comprendre son image sur le Web, un consultant définit d’abord les différents registres dans lesquels s’intègre cette personne, pour pouvoir ensuite la comparer à d’autres personnes qui se classent dans les mêmes registres. Cette étude comparative permet de paramétrer les outils informatiques de Filteris qui calculent différents indicateurs de mesure. Les résultats sont finalement synthétisés dans le rapport qui est remis au client.

Le prix de l’analyse dépend des besoins du client en termes de compréhension de son image Web : paramètres de l’analyse, indicateurs sélectionnés, fréquence de l’analyse… Le coût d’une analyse Buzz, par exemple, se situe entre $1000 USD et $6000 USD.

Site : http://www.igooq.com

Trackur

Ce service est bien fait, avec un système de filtres sophistiqués, des alertes par e-mail ou RSS. Il a été lancé par Andy Beal, auteur du livre “Radically Transparent” et expert de la gestion de la réputation en ligne pour les entreprises.

On peut essayer le service gratuitement pendant 14 jours. Les prix vont de $18 USD / mois pour un service de base jusqu’à $188 USD / mois.

Site : http://www.trackur.com/

VI. Que choisir ?

Les services payants offrent beaucoup plus de valeur ajoutée que les services gratuits. En général, l’agrégation des contenus est plus conviviale, mais surtout ils proposent des filtres qui sont très utiles pour ne pas perdre du temps à lire un contenu qui ne vous concerne pas.

Sur le gratuit, le minimum serait une combinaison de Google Alertes + Google Blog Search.  Il semble dangereux d’utiliser Favebot car vous risquez de laisser passer des contenus importants du fait de sa politique d’exclusion de certains noms de domaines (.info) et services de blogs (blogger.com).

Pour les services payants, Pleegs s’annonce comme un service très prometteur. Copernic Agent Profesional est un bon choix puisque vous payez $80 USD une seule fois au lieu d’un abonnement mensuel qui peut devenir très coûteux dans la durée. Cependant, l’utilisation de ce logiciel peut-être assez complexe pour les profanes. Contrairement à la plupart des offres, il faut prévoir un certain temps d’auto-formation et prier pour que le logiciel soit un jour disponible sur Vista. L’absence de mise à jour pour Vista est quand même inquiétante…

Le choix entre gratuit et payant dépend de votre perception de la valeur ajoutée d’une veille sur votre prénom et nom et de votre évaluation des risques qui pèsent sur votre réputation numérique. Surveiller votre réputation sur Internet aura probablement plus d’importance si vous êtes consultant, freelance ou chercheur d’emploi que si vous êtes fonctionnaire ou retraité !

Il manque clairement un service payant à forte valeur ajoutée ciblé sur les particuliers avec un tarif attractif autour de $3 à $5 USD / mois. Pour l’instant, ce marché vise principalement les entreprises et les prix sont en conséquence… dommage !

D’une manière générale, le marché est émergent et les offres sont plus que perfectibles. Les tests ont été réalisés sur les 6 derniers mois et les résultats étaient globalement incertains et approximatifs. On comprend pourquoi quand on analyse la complexité du défi : chercher chaque jour une aiguille dans une meule de foin…