Crise existentielle ou Rêv-olution ?

Dans cet article, je propose une piste pour savoir si vous prenez le chemin d’une crise existentielle. Bien sûr, les crises sont souvent multifactorielles et il est donc possible que mes recommandations ne soient pas suffisantes. Par ailleurs, on s’intéressera uniquement à une crise provoquée par la gestion de votre carrière et non par des éléments de votre vie sociale ou familiale.

Prenons un indicateur pour détecter les signaux faibles d’une crise existentielle : votre niveau d’énergie. Quand vous arrivez le matin au bureau, vous avez un certain niveau d’énergie. Quel est votre niveau d’énergie quand vous repartez le soir ? Supérieur, égal ou inférieur ?

Avant de répondre à la question, on doit distinguer 3 types d’énergie :

1. L’énergie vitale correspond à votre vocation, votre rêve professionnel, votre mission sur terre.
2. L’énergie physique correspond aux efforts de votre corps durant la journée et en particulier tous vos déplacements. Si vous prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur, vous serez plus fatigué en fin de journée, mais vous vivrez plus longtemps (cf. maladies cardio-vasculaires) !
3. L’énergie mentale correspond aux temps de réflexion, de discussion ou de concentration pour réaliser vos tâches, vos objectifs.

En général, à la fin d’une journée de travail, une personne “normale” ressent principalement une fatigue physique et mentale. Si, en plus de cette fatigue, vous ressentez une sorte de mal-être, une boule à l’estomac, un malaise, un “essoufflement” psychique ou le syndrome du hamster dans sa roue, vous avez peut-être entamé votre niveau d’énergie vitale. Le niveau du soir est inférieur à celui du matin. La baisse est presque imperceptible, on pourrait parler d’une micro-dose, une sorte de micro-poison comme la cigarette ou le sucre.

Dans ce cas, cela signifie peut-être que vos choix professionnels ne sont pas alignés avec votre énergie vitale parce que vous avez choisi un métier :

• au hasard,
• par défaut,
• à cause de vos résultats scolaires dans certaines matières,
• sous l’influence de vos parents ou de vos amis,
• parce que vous pensiez qu’une passion ferait forcément un bon métier (cela peut sembler logique, mais c’est une grave erreur, cela revient au même que de choisir un métier au hasard).

Prenons un exemple : vous êtes un explorateur, attiré par le nouveau, l’innovation, la créativité, mais vos parents, vos amis ou vos résultats scolaires vous poussent vers une carrière administrative ou financière dans laquelle on vous demandera principalement d’être un gestionnaire, c’est-à-dire de gérer l’existant et non d’explorer. Dans ce cas, vous allez ingérer chaque jour une dose d’un micro-poison qui va réduire votre énergie vitale. Au fil des semaines, des mois et des années, le niveau de votre énergie vitale va baisser d’une manière quasi imperceptible comme un enfant qui grandit de quelques millimètres chaque mois sans qu’on s’en aperçoive.

Malheureusement, vous risquez d’attribuer cette baisse d’énergie à une fatigue physique ou mentale parce qu’elle est plus facilement mesurable. Vous pourriez aussi mettre en cause votre chef, vos collègues ou les dysfonctionnements de votre organisation. Cependant, changer de chef ou d’employeur ne règlera pas votre problème. Vous traitez un symptôme et non la maladie.

Bien sûr, au moment d’une crise comme une pandémie, un décès ou un divorce, votre énergie vitale sera perturbée. Vous ne serez plus dans ce qu’on appelle le “Flow”, mais ce sera conjoncturel. Même problème avec les personnes bipolaires !

Par ailleurs, attention de ne pas mélanger rêve professionnel et rêve personnel ! Voici quelques éléments de ce qui peut constituer un rêve personnel (votre énergie vitale personnelle) :

• Jouer, s’amuser, voyager, apprendre, découvrir, être en sécurité
• Être riche, s’acheter tout ce dont on “rêve” !
• Aider, aimer, être aimé, avoir une famille, des enfants, des amis
• Avoir du pouvoir, de l’influence, être connu et surtout reconnu (reconnaissance de ses talents)
• Vivre dans la paix, l’harmonie, la fraternité ‒ laissons de côté le rêve des psychopathes !

Par effet systémique, si vous n’avez pas accompli vos rêves personnels, cela peut impacter votre niveau d’énergie vitale professionnelle soit à la baisse (désengagement), soit à la hausse (vous vous noyez dans le travail pour oublier votre vie de M…. et vous rejoignez rapidement le club des Workaholics anonymes).

Si vous n’êtes pas prêt à vivre une crise existentielle d’un point de vue professionnel et que vous souhaitez découvrir votre énergie vitale afin de ne pas vous micro-empoisonner chaque jour, je propose de lire mon livre Rêv-olution ! Vous y trouverez une typologie de 9 énergies vitales (rêves professionnels).

« Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve. » Antoine de Saint-Exupéry

« Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie ». Confucius

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