Le recrutement 2.0 vu par Loïc Le Meur

Dans l’émission « On revient vers vous » diffusée sur Cadremploi.fr, vous trouverez une interview très intéressante de Loïc Le Meur sur le recrutement 2.0. Il explique en particulier comment il a recruté un de ses collaborateurs par tchat !

Je partage son avis lorsqu’il recommande de laisser un maximum de traces sur le web : “C’est le meilleur moyen de se faire repérer sur ses compétences”. Comme je l’ai dit dans mon livre : “le pire qui puisse vous arriver sur Internet n’est pas de laisser des traces dangereuses pour votre identité ou négatives pour votre réputation à travers un blog ou un forum. Le pire serait que l’on ne trouve aucune trace de vous, que vous n’ayez pas de réputation numérique.”

Les pratiques de Loïc sont nouvelles, déroutantes mais il incarne à mon avis le futur du recrutement.

Source Cadremploi.fr

Author: Olivier Zara

https://www.linkedin.com/in/olivierzara/

9 thoughts on “Le recrutement 2.0 vu par Loïc Le Meur”

  1. Ce billet me rappelle ce passage de VIGIE, la newsletter de l’ICOMTEC :

    “Les entreprises virtualisant leurs activités, elles développent la mutualisation des compétences
    grâce à des outils numériques de collaboration. Elles se transforment alors en méta-organisations puisqu’elles s’intègrent dans un réseau bien plus large : un métaréseau.
    De nouveaux modèles d’organisation en entreprise se créent. Cette virtualisation de l’entreprise mène ainsi aux «virtual business models ». Innover quant au modèle organisationnel de l’entreprise entraînera sa distinction stratégique, et de fait sa compétitivité et la création de richesses.”

    Dès lors, il me paraît évident que l’entreprise 2.0 sera une structure humaine avant d’être physique qui pourrait ressembler à : un dirigeant parisien (parce que le prix du mètre carré est très cher en Île-de-France) qui travaillerait avec son assistante toulousaine, son comptable strasbourgeois et ses commerciaux originaires de toute la France…sans partager de bureaux communs et en communiquant par téléphone, mail, voire, pour les plus avancés, une plateforme collaborative (sur Google, par exemple).

    Mais en France, la route est encore longue pour en arriver à cette entreprise dématérialisée, tant est forte l’idée reçue selon laquelle le rapport humain passe par la proximité physique.

  2. Bonjour,

    Pourquoi le futur du recrutement ? Au-delà des outils qui évoluent, évolueront toujours, les fondamentaux qu’évoque Loïc Le Meur comme “être repérable”, “ne pas être chiant” ou “être heureux” doivent bien être présents dès aujourd’hui dans les recrutements… et non demain !

    Aymeric Vincent

    1. @Aymeric

      Très juste ! Alors voilà ma définition du futur pour clarifier :

      Futur = la différence entre des usages émergents (quelques personnes) et des pratiques courantes (presque tout le monde)

      Quand j’ai écrit “le futur du recrutement”, j’avais surtout en tête le recrutement de ses collaborateurs par tchat. J’ai fait cette expérience en recrutant un développeur PHP par e-mail (sans le voir et sans lui parler). Il vivait à 7.000 km de chez moi. On travaille depuis 7 ans ensemble quasiment tous les jours via une plate-forme de travail collaboratif et e-mail. Au bout de 6 mois, on a échangé nos photos. Au bout de 4 ans, je lui ai proposé qu’on se parle et qu’on se voit via skype (visio-conférence). Il avait la trouille et j’étais moi aussi un peu anxieux ! Après quoi, on a décidé de se parler régulièrement un peu comme devant la machine à café parce que se parler ne nous aidait pas à mieux travailler ensemble mais ça rendait plus sympa notre relation de travail. C’était des réunions relationnelles parfois avec femmes et enfants surtout à Noël !

      Les points évoqués par Loïc Le Meur et qui relèvent selon moi du futur sont :
      – le recrutement virtuel (à distance) sans interaction présentielle y compris avec des gens dans la même ville que vous.
      – le recruteur qui google le candidat… et qui sait (parfois) passé outre les photos gênantes sur Facebook ! Être repérable n’est pas encore la norme (cf. mon billet précédent), ça reste le futur puisque de nombreux candidats sont encore numériquement invisibles. De même, tous les recruteurs ne googlent pas les candidats mais ça viendra vite maintenant.
      – le recrutement à l’écrit (un smiley en plus ou en trop) – l’entretien de recrutement ne se fait plus en face à face IRL mais sur tchat, e-mail,… Cependant, c’est la visio-conférence qui sera probablement la norme (ça existe déjà mais c’est marginal).

  3. Dommage qu’il n’y ait pas de sous-titrage encore une fois . Il y a encore du travail pour que le recrutement (et le web) ne soient plus discriminant avec l’essor de la vidéo.
    @+

  4. « Si vous faites quelque chose et que vous ne voulez pas qu’on le sache, peut-être devriez-vous déjà commencer par ne pas le faire ». Cette petite phrase, pas anodine du tout lorsque l’on sait de qui elle émane (Éric Schmidt patron de Google), va dans la droite ligne de ce que dit Loïc dans sa vidéo…

    @aymeric vincent : « Pourquoi le futur du recrutement »
    Peut-être parce que tout ce qui touche à l’humain en général et aux pratiques sociales en particulier n’est pas instantané. En France, les pratiques de recrutement sont codifiées depuis des années, certaines ont la vie dure, très dure… et le changement ne pourra se faire d’un coup de baguette magique. Une période de transition est nécessaire.

  5. C’est un bon condensé de ce qui peut être transposé de l’IRL à la vie numérique. En IRL, être vu, repéré dans une association, un club, des points de rencontres éphémères, concours, performances techniques ou artistiques… Faire fructifier un contact, creuser une piste et être son meilleur avocat en laissant des personnes choisies parler de vous. Le tout est de bien discerner ce qui peut être utile pour chacun et éviter le mimétisme.

    Pour autant je ne sous-estimerais pas le bouche-à-oreille en mode IRL, dans certaines professions c’est le media le plus performant pour être rencontré et choisi.

  6. C’est marrant que tu mettes ça en ligne Olivier car David Abiker a fait si je me souviens une chronique très ironique sur le Personal Branding dans un numéro de GQ.

    Visiblement, il est en train de changer d’avis puisqu’il donne la parole à son incarnation même sur le Web français.

    1. Ce sont les réponses de Loïc qui m’intéresse et non les sarcasmes de David. Mais, de toute façon, j’aime bien les détracteurs du Personal Branding. La totalité de ceux que j’ai entendu jusqu’à présent ne savent RIEN de la démarche. Tout ce qu’ils savent faire, c’est traduire l’expression anglaise en français : marque personnelle puis de dire une personne = un produit donc marchandisation de l’être humain = se vendre = horreur. Ils ont raison de contester toute forme d’esclavagisme moderne. Mais, le Personal Branding, ce n’est pas se vendre.

      Cela dit, il y a malheureusement des experts du Personal Branding qui utilisent aussi l’expression “se vendre”. Formés à l’école américaine, imprégnés de l’utilitarisme nord-américain, porte-parole de la pensée des pères fondateurs William Arruda, Peter Montoya & Co, ces Français oublient la CULTURE française, plus humaniste qu’utilitariste. Ces experts font beaucoup de mal au Personal Branding en croyant le servir et s’ils espèrent en vivre et développer leurs activités ainsi, j’affirme qu’ils se tirent une balle dans le pied.

  7. Notre cabinet est justement basé sur le recrutement à distance. La préselection par téléphone permet de se recentrer sur les compétences. 80 % des messages que l’on reçoit en face à face est non verbal …

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